Tags

#JeunesVoixCritiques: une campagne pour valoriser les militants numériques camerounais

À l’ère du numérique, la jeunesse camerounaise représente un formidable moteur de changement social et politique. Mais elle est également confrontée à de nombreux défis : cyberviolences, propagation de la désinformation et rétrécissement de l’espace civique en ligne Face à ces enjeux, en collaboration avec Class Pro  et avec le soutien de Youth Democracy Cohort, notre présidente Badal FOHMOH lance au Cameroun la première phase de #JeunesVoixCritiques. Un projet conçu dans le cadre de la campagne militants numériques du projet Digitalise Youth. Ce programme sera ensuite étendu à l’échelle africaine, afin de créer un réseau continental de jeunes militants numériques engagés. Former une génération critique et engagée Le projet vise à mettre en lumière les jeunes Camerounais en matière d’expression critique, de mobilisation citoyenne et de défense des droits numériques, avec une attention particulière portée aux femmes et filles. À travers des contenus numériques éducatifs et engagés, la campagne encourage la jeunesse à devenir des acteurs éclairés du numérique et de la démocratie. Les objectifs spécifiques sont clairs – Sensibiliser aux droits numériques des femmes et filles, notamment face aux cyberviolences et à la censure genrée. – Développer l’esprit critique face à la désinformation, en particulier en période électorale. – Promouvoir la citoyenneté numérique active et la participation à l’espace civique en ligne. – Valoriser et diffuser les parcours de jeunes militants numériques afin d’inspirer un large public. Lire aussi: VOFEM- voix des femmes et filles médiatrices : un programme pour renforcer le leadership féminin et la médiation  Une méthodologie participative et multimédia La campagne adopte une approche innovante combinant sensibilisation, formation informelle et valorisation des expériences. Elle s’appuie sur : – Des contenus multimédias adaptés aux jeunes : vidéos courtes (TikTok, Reels) pour capter l’attention, vidéos longues (YouTube, Facebook, LinkedIn) pour approfondir les sujets, infographies pédagogiques et billets de blog pour consolider la compréhension. – Des portraits vidéo mettant en lumière 10 jeunes militants numériques camerounais et leur engagement concret. – Un live Facebook interactif pour favoriser le dialogue entre jeunes, experts et acteurs du numérique. – La mobilisation des réseaux partenaires pour amplifier la diffusion et maximiser l’impact auprès du public cible. Un calendrier sur trois mois La campagne se déroulera en trois phases : Mois 1 : Lancement officiel au Cameroun, production et diffusion des premières vidéos et infographies, début des portraits vidéo. Mois 2 : Poursuite des diffusions, organisation du premier live Facebook, co-création renforcée avec les jeunes. Mois 3 : Finalisation des portraits, diffusion des vidéos longues, deuxième live Facebook, évaluation initiale des retombées. Des résultats concrets et durables Grâce à #JeunesVoixCritiques, Badal FOHMOH a travers Class Pro ambitionne de : – Créer une communauté engagée et sensibilisée aux droits numériques, à la désinformation et à la participation citoyenne en ligne. – Outiller les jeunes pour développer un esprit critique face à la désinformation et leur permettre d’agir dans leurs communautés. – Donner une visibilité accrue aux jeunes militants numériques à travers leurs portraits vidéo largement diffusés. – Favoriser un dialogue renouvelé entre jeunes et acteurs du numérique. – Mobiliser et renforcer les réseaux ABC, Class Pro et Jeunes Ambassadeurs de la Démocratie autour des enjeux numériques critiques. Construire un écosystème numérique durable Au-delà de la campagne, #JeunesVoixCritiques s’inscrit dans une vision de long terme : – Les contenus resteront accessibles en ligne comme ressources pédagogiques pérennes. – Les jeunes militants formés deviendront relais et formateurs dans leurs communautés. – La synergie avec les partenaires associatifs et réseaux régionaux ouvre la voie à l’extension de la campagne à d’autres pays africains après la phase camerounaise. – Les enseignements de la campagne nourriront de futurs projets dans les domaines de l’éducation aux médias et à l’information et de la participation numérique. #JeunesVoixCritiques est bien plus qu’une campagne : c’est un appel à la jeunesse camerounaise, et bientôt africaine, à prendre la parole, à réfléchir de manière critique et à construire un numérique inclusif, sûr et démocratique.

Briser les barrières, construire les ponts : les médias au cœur de l’inclusion politique des femmes handicapées

Le 30 août 2025, à Douala et en ligne, s’est tenu un atelier inédit dans le cadre du projet Her Too : Briser les barrières, construire les ponts, porté par l’association Handicapés et Fiers avec le soutien de l’Ambassade de France au Cameroun   Cet espace d’échanges a réuni journalistes et  blogueurs autour d’une question centrale : comment les médias peuvent-ils contribuer à l’inclusion politique des femmes en situation de handicap ? Un constat préoccupant Au Cameroun, contrairement à d’autres pays de la sous-région comme le Sénégal, aucune femme en situation de handicap ne siège actuellement au parlement. Moins de dix participent aux conseils municipaux. Cette réalité contraste avec les recommandations politiques en faveur de l’inclusion, et révèle une exclusion persistante. Pour Michèle Sojip, présidente de Handicapés et Fiers : « Les médias jouent un rôle déterminant dans la transformation pacifique des perceptions sociales. Ils ont le pouvoir de faire passer les femmes handicapées du statut de bénéficiaires à celui d’actrices politiques légitimes. «    Le rôle clé des médias Les échanges ont permis de mettre en lumière plusieurs enjeux : Trop souvent, les médias réduisent les femmes handicapées à leur handicap, les privant de la possibilité de s’exprimer sur d’autres sujets : éducation, mode, sexualité, fiscalité, politique… Les stéréotypes persistent, renforçant l’idée que la personne handicapée ne peut intervenir qu’en tant que “porteuse d’handicap” et non comme citoyenne à part entière. Pourtant, les journalistes disposent d’un pouvoir d’amplification : celui de montrer la compétence, les talents et la diversité des voix de ces femmes, au-delà de la seule thématique du handicap. Lire aussi : Jeunes, blogs et citoyenneté numérique, les leçons du café EMI du 31 août 2025 Des recommandations pratiques Lors des travaux, un exercice d’audit des environnements de travail des journalistes a mis en évidence plusieurs barrières : Physiques : des salles de rédaction inaccessibles (bâtiments sans ascenseur, espaces étroits…). Organisationnelles : absence de formats adaptés (sous-titrage, traduction en braille ou langue des signes). Éditoriales : représentations réductrices dans les contenus médiatiques. Les solutions évoquées incluent : – Rendre les espaces et supports accessibles à tous. – Former les journalistes aux bonnes pratiques de l’EMI appliquées à l’inclusion. – Élargir la couverture médiatique des femmes handicapées à d’autres thématiques de société, pour casser le cercle de la marginalisation. Un engagement collectif Au-delà des constats, chaque participant a été invité à prendre un engagement concret en faveur de l’inclusion dans sa pratique professionnelle. Cet atelier a ainsi ouvert une voie : celle d’une presse plus inclusive, capable d’accompagner la transformation sociale et politique du Cameroun. Parce qu’au fond, comme l’a rappelé l’un des intervenants : « On ne vote pas pour une personne parce qu’elle est handicapée ou parce qu’elle est une femme, mais parce qu’elle est compétente. Les médias doivent refléter cette réalité. »

Class Pro est une association qui mobilise l’action civique pour lutter contre les désordres informationnels

Soutien

Prenez part au changement. Signez la Charte des Médiatrices

Copyright © 2025 Class Pro, All Rights Reserved. Powered by buildyrbrand