Escape Fake

Les enfants à l’école du vrai à l’Institut français du Cameroun

Un mot de passe à décrypter, une vidéo à analyser, un faux article à détecter… et une mission : démêler le vrai du faux pour sortir à temps ! C’est dans une ambiance à la fois ludique et éducative que s’est tenu l’atelier « Escape Fake : déjouer la désinformation » à l’Espace jeunesse de l’Institut français du Cameroun. Destinée à un jeune public, cette activité pas comme les autres avait pour objectif d’introduire les enfants aux mécanismes de la désinformation à travers un jeu d’évasion pédagogique inspiré des formats d’escape game. Une manière innovante d’enseigner les bons réflexes à adopter face aux fausses informations. Par petits groupes, les participants ont dû résoudre une série d’énigmes inspirées de situations concrètes : identifier une infox sur les réseaux sociaux, vérifier l’origine d’une image, repérer une fausse citation. Pour progresser dans le jeu, il fallait collaborer, réfléchir et surtout… vérifier ! « C’est la première fois que je vois un jeu comme ça où on apprend tout en s’amusant », confie Éliane, 12 ans. « Maintenant, je sais que tout ce qu’on voit sur Internet n’est pas forcément vrai. » L’atelier, conçu comme un parcours interactif, vise à développer l’esprit critique dès le plus jeune âge. Une nécessité dans un monde où les enfants sont exposés de plus en plus tôt à des contenus numériques, sans toujours disposer des outils pour les analyser. « Les jeunes sont des cibles de la désinformation autant que les adultes, sinon plus », rappelle l’un des animateurs. « Il est essentiel de leur apprendre à poser les bonnes questions : qui parle ? Pourquoi ? Avec quelles sources ? » Au fil de l’atelier, les enfants ont découvert des notions clés comme la vérification des sources, les deepfakes, ou encore les bulles de filtre, le tout adapté à leur âge. Loin des cours magistraux, l’approche par le jeu a permis une appropriation naturelle des bons réflexes. En fin de séance, chaque participant a reçu un petit carnet de “super vérificateur”, symbole de leur nouvelle mission : être attentifs, curieux et responsables face à l’information. Avec « Escape Fake », l’Institut français du Cameroun montre qu’il est possible d’allier apprentissage des médias et plaisir du jeu — une combinaison gagnante pour former les citoyens éclairés de demain.

Fake news sexistes

Webinaires sur les droits des femmes et la désinformation

À l’occasion du lancement officiel de notre site web, nous partageons avec fierté un moment fort qui illustre notre engagement sur le terrain : la participation de notre présidente, journaliste et éducatrice aux médias, au webinaire “Un sourire pour elles”, coorganisé par ABC Care et Sourires de Femmes. Ce webinaire avait pour thème : « Droits des femmes et désinformation : Décryptons les fake news ». Un sujet d’une actualité brûlante, tant la désinformation constitue aujourd’hui un frein puissant à l’émancipation des femmes, à leur accès aux droits et à leur visibilité dans l’espace public. Les fake news sexistes, une arme silencieuse Fake news sur les féministes, récits biaisés sur les violences faites aux femmes, stéréotypes diffusés massivement sur les réseaux… La désinformation sexiste se glisse dans notre quotidien numérique, souvent sans être questionnée. Lors de son intervention, notre présidente a rappelé que l’éducation aux médias et à l’information (EMI) est un outil indispensable pour contrer ces récits toxiques. En apprenant à lire, décrypter, vérifier, questionner les contenus en ligne, on forme des citoyen·nes capables de résister, d’agir et de reconstruire d’autres récits, plus justes et plus inclusifs. La relève s’exprime : la voix de Samira L’un des moments les plus touchants de ce webinaire fut l’intervention de Samira, boursière du programme VOFEM (Voix des Femmes et Filles Médiatrices), mis en œuvre par Class Pro. Formée à l’EMI au sein de notre association, Samira a pris la parole avec brio pour expliquer comment détecter les fake news sur les réseaux sociaux. Sa prise de parole incarne parfaitement ce que nous défendons : former, outiller, autonomiser une nouvelle génération d’actrices du changement, capables d’occuper l’espace numérique avec discernement et confiance.