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Bilan à mi-parcours de la campagne #JeunesVoixCritiques

Portée par Badal FOHMOH, en collaboration avec Class Pro, propulsée par Digital Democracy Initiatives et soutenue par la Youth Democracy Cohort, la campagne #JeunesVoixCritiques donne la parole à dix jeunes Camerounais et Camerounaises qui utilisent les médias et le numérique pour bâtir des sociétés plus justes, inclusives et éclairées Cette initiative s’inscrit dans le prolongement du projet Digitalise Youth, qui vise à renforcer la participation démocratique en ligne, à lutter contre la désinformation et à protéger les droits numériques. Ce projet soutient les jeunes activistes et les organisations de la société civile (OSC) dans 14 pays au Sahel et dans les régions voisines en leur permettant de développer leurs compétences numériques et leur engagement politique en ligne. Mis en œuvre par le consortium European Partnership for Democracy, Africtivistes, Code For Africa, CFImedias, Scouting in Africa et Kofi Annan Foundation, le projet dote les jeunes activistes, les OSC et les médias d’outils nécessaires pour lutter contre la désinformation, se protéger des menaces numériques et défendre les droits numériques. Une génération critique et audacieuse À travers leurs parcours, leurs actions et leurs messages, ces dix jeunes militants numériques incarnent la diversité des combats pour une Afrique plus libre, informée et démocratique. Ils s’expriment sur des thématiques aussi essentielles que la démocratie, la participation citoyenne, le climat, l’égalité des genres, l’éducation ou encore les droits numériques. Les cinq premières voix déjà à l’honneur Depuis le lancement de la campagne, le 15 septembre 2025, journée internationale de la démocratie, cinq voix fortes ont déjà pris la parole à travers des vidéos et des affiches inspirantes diffusées sur les plateformes de Badal FOHMOH, de Class Pro et relayées par de nombreux jeunes à travers le pays et le continent. Cinq premières voix se sont élevées depuis le lancement de la campagne. Cinq femmes, cinq parcours, cinq manières d’incarner une même conviction : le numérique peut être un outil de transformation sociale et démocratique lorsqu’il est guidé par l’esprit critique, la responsabilité et la solidarité. 1- Badal Fohmoh – la voix fondatrice Blogueuse engagée, journaliste multimédia, militante de l’éducation aux médias et à l’information et présidente de Class Pro. Elle est l’initiatrice de la campagne #JeunesVoixCritiques. À travers ses formations, ses chroniques et ses projets, elle invite les jeunes à s’approprier le numérique comme un espace d’action citoyenne. Elle a donc naturellement ouvert la série avec un appel vibrant à l’action : donner aux jeunes les moyens de s’exprimer, de résister à la désinformation et de défendre la démocratie numérique. 2- Tamara N’kom Essesse – la voix de la construction Fondatrice de la Mboko Dream Foundation, Tamara a partagé son engagement pour l’éducation et la culture, convaincue que: “l’éducation est la clé d’un futur plus juste et plus humain”. 3- Ange Sarah – la voix de la mobilisation Militante pour la démocratie et la participation électorale, elle a rappelé à la jeunesse camerounaise que voter, c’est aussi veiller, questionner et construire. 4- Érica Kuissi – la voix créative Activiste climatique et fondatrice du Climate Life Movement, Erica a mis en lumière le lien entre justice climatique et droits humains, en soulignant que la crise climatique est avant tout une crise des droits humains. 5- Florline Kwinga épouse Jung – La voix du courage invisible Actrice, Miss Maman Africa 2025, épouse et mère d’une enfant atteinte d’une maladie rare, Florline Kwing épouse Jung rappelle que l’engagement peut aussi naître de l’intime. À travers son témoignage, elle fait entendre la voix des mères, des familles et de toutes celles qui transforment la douleur en force. « Mon combat est souvent invisible, mais il est vital. » Dix parcours, un même souffle Chacun de ces jeunes fait entendre une voix singulière, mais tous partagent une même conviction : l’information peut devenir une arme pour construire, et non pour diviser. La campagne #JeunesVoixCritiques met en avant des récits authentiques, portés par une jeunesse qui veut comprendre, agir et transformer son environnement. Les cinq autres jeunes figures de la campagne – issues des domaines de l’innovation, de l’inclusion, de la citoyenneté numérique et des droits des femmes et des filles prendront la parole dans les prochaines semaines. Une campagne participative et panafricaine Au-delà de la série vidéo, #JeunesVoixCritiques se veut un espace de dialogue et de mobilisation. Chaque publication invite le public à réagir, à débattre, à relayer et à rejoindre le mouvement. Le partage d’expériences se fait tout au long de la campagne, et le café citoyen viendra clore celle-ci. Lire aussi: Jeunes voix critiques : une campagne pour valoriser les militants numériques camerounais Une génération qui inspire Ces cinq premières Jeunes Voix Critiques incarnent la diversité et la force de l’engagement citoyen au féminin. À travers leurs histoires, elles montrent que penser, parler et agir autrement est possible, et qu’ensemble, les jeunes peuvent bâtir un espace numérique plus juste, plus inclusif et plus démocratique. Les chiffres À ce stade de la campagne, les chiffres sont tout aussi impactant que la campagne elle même. Nous enregistrons : 12 000 vues, 2 526 interactions, 120 partages, 562 likes (Facebook uniquement). Ceci sans tenir compte des autres réseaux x (anciennement Twitter), LinkedIn, TikTok et youtube.  Continuez à partager les vidéos, réagissez, commentez, et faites entendre votre propre voix. Parce qu’une démocratie forte a besoin de citoyens critiques, connectés et responsables. Suivez la campagne sur les pages Badal FOHMOH, Class Pro et rejoignez la conversation avec le hashtag #JeunesVoixCritiques. Parce que penser, c’est déjà agir.

Transformer les jeunes en acteurs de la démocratie numérique

Les jeunes Camerounais passent trois fois plus de temps sur les réseaux sociaux que la moyenne mondiale. Entre liberté d’expression et désinformation, comment les transformer en acteurs conscients et responsables de la démocratie numérique ? Dans nos manuels scolaires d’Éducation civique et morale, on apprend à respecter l’autre, à observer, à raisonner, à faire preuve d’esprit critique. Mais sur internet, ces valeurs sont souvent mises à rude épreuve. Selon le rapport Digital 2025 Global Overview, les jeunes de 16 à 24 ans passent trois fois plus de temps sur les réseaux sociaux que la moyenne mondiale. Ces espaces d’expression et de créativité sont à la fois des laboratoires d’idées et des zones de turbulence. Ils peuvent élever le débat… ou au contraire amplifier la haine, la désinformation et les divisions.  La citoyenneté numérique : un pilier éducatif incontournable Dans ce chaos informationnel, la citoyenneté numérique devient un enjeu éducatif crucial. Elle ne se limite pas à savoir utiliser une application ou un smartphone, mais à développer les compétences, les droits et les responsabilités nécessaires pour évoluer en ligne de façon critique, éthique et sûre.  “Être un citoyen numérique, c’est comprendre qu’un clic peut construire… ou détruire.”   Être un citoyen numérique, c’est : – vérifier une information avant de la partager ; – respecter les opinions des autres dans un débat en ligne ; – comprendre les conséquences de ses publications ; – protéger ses données personnelles ; – et utiliser le numérique pour le bien commun.  Fracture numérique et vulnérabilité informationnelle Au Cameroun, la fracture numérique reste une réalité. Dans plusieurs zones rurales, l’accès à internet demeure instable ou coûteux. Cette inégalité ne prive pas seulement les jeunes d’information : elle accentue leur vulnérabilité face aux fausses nouvelles et aux discours manipulateurs. Pendant que certains surfent, d’autres subissent. Et dans ce contexte, l’intelligence artificielle vient complexifier la donne, en amplifiant la désinformation et les contenus trompeurs.  Pour une éducation hybride et inclusive Former une jeunesse critique et responsable nécessite une approche numérique et hybride : – allier les méthodes pédagogiques traditionnelles aux outils en ligne ; – impliquer les enseignants dans la formation à l’esprit critique numérique ; – valoriser les initiatives locales d’éducation aux médias ; – créer des espaces de dialogue entre jeunes sur leurs pratiques numériques. C’est à ce prix qu’on transformera les jeunes Camerounais en acteurs éclairés de la démocratie, non plus spectateurs d’un monde numérique qu’ils subissent, mais citoyens capables d’y agir avec discernement.  En route vers 2025 : la citoyenneté numérique comme arme de paix En pleine période d’élections présidentielles de 2025, la citoyenneté numérique n’est pas un luxe. C’est une arme pacifique contre la manipulation et la division. Former les adolescents à des débats en ligne respectueux et argumentés, c’est déjà semer les graines d’un Cameroun uni, informé et résilient.    “Éduquer à la citoyenneté numérique, c’est éduquer à la démocratie, celle qui se vit autant dans la rue que sur nos écrans.”   Cet article s’inscrit dans la mission de Class Pro, qui œuvre pour une éducation aux médias et à l’information (EMI) sur tous les fronts : à l’école, dans les médias et dans la société. À travers ses programmes et ses campagnes, Class Pro accompagne les jeunes dans la construction d’une citoyenneté numérique consciente, critique et solidaire. Signé Paule Mazarine Abossolo

Class Pro est une association qui mobilise l’action civique pour lutter contre les désordres informationnels

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